Chômage : nouvelle baisse en trompe-l'oeil du nombre de demandeurs d'emplois

L.V.
Publié le 27 juillet 2020 à 12h04, mis à jour le 27 juillet 2020 à 23h47

Source : TF1 Info

CHIFFRES - En juin, les inscrits à Pôle emploi n'ayant exercé aucune activité (catégorie A) a fortement baissé, bien que leur nombre reste élevé. En revanche, ceux ayant exercé une activité réduite (B et C) sont en augmentation. Au global, les entrées restent supérieures aux sorties.

Moins de personnes sans activité mais davantage en activité réduite : la crise sanitaire désormais doublée d'une crise économique transforme les chiffres du chômage. Le nombre d'inscrits à Pôle emploi n'ayant exercé aucune activité (c'est-à-dire ceux de la catégorie A) a en effet de nouveau fortement baissé en juin (-204.700, -4,6%), bien qu'il demeure élevé (4,221 millions) en France (hors Mayotte), selon les données publiées lundi 27 juillet par le service statistique du ministère du Travail, la Dares. 

En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite en juin (catégorie B pour l'activité réduite courte et catégorie C pour l'activité réduite longue) a continué d’augmenter (+236.200). Cette tendance avait déjà été observée le mois précédent, dans le sillage du déconfinement. "Comme en mai, la diminution du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’explique principalement par leur passage en activité réduite", explique la Dares dans son communiqué.

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L’effectif des inscrits à Pôle emploi tenus de chercher un emploi (catégories A, B et C confondues) a ainsi atteint un total de 6,157 millions de personnes en juin (+0,5%), son plus haut niveau historique. Ce chiffre a cependant augmenté à un rythme moindre qu’au cours des deux mois précédents (+31.500, après +61.000 en mai et +209.300 en avril). Comme le souligne la Dares,"les entrées restent supérieures aux sorties", expliquant la hausse ainsi observée dans ces trois catégories. "Les reprises d’emploi déclarées et les entrées en stage ou en formation" expliquent la hausse des sorties, tandis que "la forte augmentation des retours d’inactivité" est à l'origine du rebond des entrées. 

En moyenne au deuxième trimestre, en France métropolitaine, le nombre de personnes en catégories A, B et C  s'est établi à 5,815 millions. Parmi elles, 4,149 millions ont été sans emploi (catégorie A) et 1,666 ont exercé une activité réduite (B et C). Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a ainsi augmenté de 24,5% (+815.500) ce trimestre et de 22,7% sur un an. Le nombre de personnes en catégorie B a en revanche diminué de 15,3% par rapport au trimestre précédent et sur la même période celui des personnes en catégorie C a décru de 24,7%. Au total, le nombre d'inscrits dans les trois catégories a augmenté de 6,7 % sur ce trimestre (+364.700) et de 4,2 % sur un an. 

A noter par ailleurs qu'au deuxième trimestre, 618.300 inscrits à Pôle emploi n'ont pas été tenus de rechercher un emploi. Ils étaient soit non immédiatement disponibles et sans emploi (catégorie D, par exemple : formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvus d’un emploi (catégorie E, par exemple : création d’entreprise, contrat aidé). 


L.V.

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